La liste d’ingrédients
Boulettes déjà préparées, saucisses et viande hachée ne sont que quelques-uns des produits à base de fausse viande maintenant disponibles dans les épiceries.
« Ce qui diffère des fausses viandes de type Beyond Meat des produits qui existaient déjà sur le marché, c’est qu’ils ont réussi à entrer dans les chaînes de restauration rapide en reproduisant le goût et la texture de la viande », explique Marjolaine Mercier, nutritionniste, conférencière et auteure du livre Ménager la chèvre et manger le chou.
Pour recréer cette impression de viande, la liste d’ingrédients est longue. On y trouve de l’eau, de la protéine de pois isolée, mais aussi des huiles, des saveurs, du sel, du sucre, de l’amidon, de la levure et des vitamines ajoutées. Environ une vingtaine d’ingrédients composent les fausses viandes.
« Des années de recherche et de développement ont mené à créer ces produits, mais comme on ne connaît pas les quantités et la composition des ingrédients exactes, il est difficile de certifier qu’il s’agit d’aliments qui sont bons pour la santé, mentionne Marise Charron, nutritionniste. Avant de consommer des fausses viandes de ce genre, il faut se rappeler qu’il s’agit d’un produit ultra-transformé. »
Un choix santé?
L’industrie alimentaire vante les vertus des fausses viandes qui seraient un choix plus sain que les viandes d’origine animale, puisqu’elles ne contiendraient pas de cholestérol et causeraient donc moins de maladies cardiovasculaires à long terme. Marjolaine Mercie remet en doute ces affirmations : « Dans cette fausse viande, on ajoute du gras, du sucre et du sel pour donner du goût. Il est certain que des boulettes faites maison ne contiendraient pas tous ces additifs ».
Marise Charron renchérit en mettant l’accent sur l’aspect ultra-transformé de ces aliments qu’il vaut mieux éviter dans une alimentation équilibrée. Il faut se demander : « Est-ce que ça ressemble à ce que j’ai à la maison? » en lisant la liste d’ingrédients. En regardant les valeurs nutritives sur l’emballage, mieux vaut s’assurer que le produit n’est pas trop riche en sodium, en gras ou en sucre. Chacune de ces valeurs ne devrait pas se rapprocher de 15% ou plus de l’apport quotidien recommandé.
« C’est du junk food écolo, affirme Marjolaine Mercier. C’est bien pour s’ouvrir aux produits végé, mais ça reste de la malbouffe végane ».
L’option écolo
La culture végétale a des conséquences beaucoup moins néfastes pour la planète que l’élevage d’animaux. Une plus grande consommation de produits végétaux serait bénéfique pour l’environnement.
« En végétalisant son menu, on contribue à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et la quantité d’eau et d’énergie utilisée., explique Marise Charron. Par exemple, pour produire un kilo de bœuf, il faut 15 415 litres d’eau, alors qu’un kilo de légumes n’en demande que 322 litres. »
Si vous êtes un adepte de chaînes de restauration rapide et que vous résistez péniblement à l’appel d’un bon burger, choisir l’option contenant de la fausse viande constitue un geste positif pour le climat.
→ Inscrivez-vous aux infolettres Zeste pour recevoir recettes, vidéos et conseils d'experts.
Évaluer cet article
Connectez-vous pour évaluer cet article et écrire vos commentaires
Nouvel utilisateur de Zeste? Inscrivez-vous dès aujourd'hui!