C’est officiel, les premières étoiles (Michelin) planent sur la province. Très bientôt, la scène culinaire du Québec sera internationalement dévoilée sous un angle nouveau, amenant son lot de couverture médiatique et l’attention des «gastro-touristes» de partout à travers le monde. Peu importe l’issue de cette liste, voici 25 restaurants qui, nommés ou non, méritent clairement votre attention – et une réservation – en 2025. Peu importe l’issue de cette liste, voici 25 restaurants qui méritent clairement votre attention (et une réservation) en 2025. Sortez votre calepin!
1. Côté Est
Le restaurant Côté Est est le nouveau vainqueur du Prix restaurateur Aliments du Québec au menu, une distinction annuelle qui souligne l’engagement d’un établissement envers l’approvisionnement local et la mise en valeur du terroir québécois à travers sa carte et ses actions au quotidien. Récompense méritée, puisqu’effectivement, cette table représente particulièrement bien l’ensemble et les subtilités de la région du Bas-St-Laurent. Le chef Kim Côté et la maître d’hôtel Perle Morency proposent une cuisine honnête, rigoureuse, qui fait rayonner les ingrédients de la mer, de la terre et des forêts. On s’attable au bar à vin pour vivre l’expérience complète ou à la terrasse La Cantina en saison estivale pour un menu plus simple et gourmand, mettant toujours de l’avant les artisans locaux.
76 avenue Morel, Kamouraska
2. Le Bicois
Le restaurant Le Bicois, situé dans le village du Bic, est l’exemple parfait d’une adresse qui souhaite faire progresser la scène culinaire de la région tout en restant fidèle à ses origines. Cette institution a été reprise au printemps dernier par deux jeunes professionnels natifs de la région: Élizabeth Tremblay, sommelière d’exception, et le talentueux chef Thomas Poirier. Leur mission (et le défi) était à la fois simple, mais complexe: moderniser entièrement son offre afin d’une part de refidéliser les Bicois et Bicoises, et d’autre part, de redynamiser le village. Je ne suis pas en mesure de dire si c’est mission accomplie, mais je peux vous dire que mon expérience m’a complètement conquis et que cette table mérite le détour. On est dans une cuisine intègre qui nous veut du bien. Simple mais pas simpliste, nous confirment les aptitudes du chef, consciencieuses de l’environnement et des artisans de la région. Le Bicois, un petit bijou!
134 rue J.-Romuald-Bérubé, Rimouski
3. Mémo
Laissez-vous raconter le parcours professionnel non sans embûches du jeune et très talentueux chef Rémi Lemieux à sa nouvelle maison, le Mémo. Le menu dégustation aux nombreuses techniques et aux saveurs recherchées est une juste représentation de ses mémoires sensorielles, allant de son expérience avec Massimo Bottura au Osteria Francescana, jusqu’à celle de la cabane Au Pied de Cochon.
644 rue Notre-Dame Ouest, Montréal
4. Foxy
La cuisine au feu de bois amène toujours un je-ne-sais-quoi à l’intérieur d’une salle à manger. Une chaleur, un réconfort – jusqu’au sentiment de sécurité –, notamment lorsque le service est exemplaire, que les cocktails sont de calibre international et que la nourriture suit parfaitement le rythme. On s’y sent bien, entre de bonnes mains. Le Foxy célébrera prochainement son 10e anniversaire; jamais l’équipe n’aura été aussi complète et unie, et on n’aura jamais aussi bien mangé et bu qu’en ce moment.
1638 rue Notre-Dame Ouest, Montréal
5. Alma
Je n’ai pas de mots pour dire à quel point le restaurant Alma ne cesse de m’impressionner. Le duo Lindsay Brennan et Juan Lopez-Luna est au sommet de son art; elle qui brille en salle, lui qui rayonne en cuisine. On se prend au jeu en découvrant des nectars catalans qui racontent une histoire, autour d’une cuisine qui incarne les origines mexicaines du chef. Le partage du menu autour de nombreuses déclinaisons de maïs ancestraux nixtamalisés amène toujours son lot d’émotions. Alma, dans mes trois expériences gastronomiques de l’année.
1231 Avenue Lajoie Outremont, Montréal
6. Park
Chaque fois que je ressors du restaurant Park, je me dis toujours que c’était ma meilleure expérience nigiri de l’année. La fraîcheur et la qualité des poissons, le riz et le vinaigre de riz que le chef importe lui-même directement du Japon... La maîtrise de la cuisson du riz, de son façonnage... La manière dont les poissons sont taillés, les recettes qui reflètent parfaitement les origines coréennes et argentines du chef... Et ce, jusqu’à la juste température à laquelle chaque nigiri, sashimi ou sushi vous sera servi. Ici, les moindres détails et les infimes subtilités sont pris au sérieux. Un vrai bonheur.
378 avenue Victoria, Westmount
7. Othym
Nouvel écrin, même médecine pour le restaurant apportez votre vin Othym. Le chef Noe Lainesse, reconnu pour sa cuisine créative, locale et respectueuse de l’environnement, s’est récemment offert un tout nouveau local optimisé à la pratique de son art, là où la cuisine légumière s’offre une pointe de gourmandise et une pincée de raffinement.
1257 rue Atateken, Montréal
8. Le Chien Fumant
Le métier de restaurateur n’est pas donné à tout le monde. Ouvrir la porte à ses clients tous les soirs, rester fidèle à ses valeurs malgré la pression, demeurer loyal à l’expérience malgré les tendances culinaires d’une ville hyperactive, être à l’écoute, s’adapter doucement... Le Chien Fumant est un des rares restaurants à Montréal qui traverse le temps avec... maturité. Il serait faux de dire que l’expérience offerte par le duo Nicolas Gamache en salle et Maksim Morin en cuisine est exactement la même qu’il y a 15 ans. Je peux toutefois dire qu’à l’aube de son 16e anniversaire, Le Chien Fumant est, pour moi, le restaurant le plus montréalais en ville. S’installer au bar, c’est de littéralement prendre part au déroulement et à l’issue de la soirée. La cuisine ouverte vient avec ses vibrations normales: les casseroles se font bousculer, les viandes grésiller, les jets d’eau de la plonge s’abattant sur les assiettes. L’endroit est vivant, l’endroit nous fait vibrer à l’intérieur. Puis, du moment où vous tournez l’œil vers les grandes fenêtres donnant sur le coin de rue, il y a de fortes chances que vous aperceviez des cyclistes – été comme hiver. Parce que c’est ça aussi, Montréal.
4710 rue de Lanaudière, Montréal
9. Cabaret l’Enfer
Une nouvelle silhouette a émergé de cette table gastronomique de la grande Métropole, venant corroborer le savant travail du chef propriétaire Massimo Piedimonte: son nom est Santiago Alonso. La chimie entre ces deux esprits créatifs opère de manière forte et donne droit à des créations percutantes de saveurs, reflétant la personnalité vivante du chef. Une expérience qui ne laisse personne indifférent.
4094 rue Saint-Denis, Montréal
10. Baumier – Bar à vin
Pour moi, lorsque je pense au bar à vin Baumier dans les Laurentides, je pense tout de suite à une cuisine jeune et raisonnée, audacieuse et maîtrisée. Laissez la cheffe vous emmener dans son univers, ne vous posez pas trop de questions et profitez. Panna cotta de vichyssoise avec huîtres, concombre et livèche, tartare de bœuf caché sous une émulsion à l’ail noir et un petit monticule de riz sauvage croustillant, un dodu pain plat cuit minute plombé par une poêlée de chanterelles, de morceaux de courgettes et de fromage Louis d’Or... On en veut plus!
695A chemin Avila, Piedmont
11. Les Mal-Aimés
Mon expérience au restaurant de la ferme à la table Les Mal-Aimés au printemps dernier se positionne très haut dans mon palmarès des expériences gastronomiques de l’année. Une cuisine légumière qui nous fait prendre conscience de la richesse du terroir, aux côtés de viandes bovines et de volailles provenant de fermes voisines. Une immersion signée par les chefs Daniel Charbonneau et Yannick Côté qui mérite le détour à Cookshire-Eaton.
429 QC-253, Cookshire-Eaton
12. Restaurant Le Hatley
Quiconque ne peut s’offrir le Manoir Hovey, mais les plus épicuriens peuvent certainement s’attabler au Restaurant Le Hatley, ne serait-ce que pour le déjeuner. Le chef Alexandre Vachon célèbre chaque saison en rendant honneur à ce que la nature lui offre, par l’entremise de petits producteurs et artisans de la région des Cantons-de-l’Est. Le Hatley, une grande table au Québec.
575 rue Hovey, North Hatley
13. Myranel
Le Myranel est une petite table à Deschambault-Grondines qui ne fait pas beaucoup de bruit, mais dont le travail doit être fort applaudi. Mathieu Janes et Marina Marcot, le premier en cuisine et la seconde en salle, sont les deux seuls à piloter ce navire. Une cuisine d’auteur qui s’inspire du terroir local, où le raffinement est à son comble.
241 chemin du Roy, Deschambault
14. Bika
Une ferme à petite échelle; une cuisine simple, consciencieuse, axée sur le produit; un décor ludique, se dévoilant comme un cadre parfait pour l’univers de la cheffe Fisun Ercan. Les légumes et les viandes locales sont à l’honneur, travaillés à la manière turque (les racines de la cheffe), c’est-à-dire dans la simplicité de façon à ne pas dénaturer le produit. Les saveurs sont franches, les goûts sont nets.
980 chemin du Grand-Bernier, Saint-Blaise-sur-Richelieu
15. Restaurant 1668
Beaucerons, Beauceronnes, vous avez ici une vraie pépite! Le chef Ariel Cardinal-Petit se fait un devoir de s’approvisionner entièrement localement 12 mois par année, et je dois dire qu’il le fait particulièrement bien. Sans même quelques grains de poivre – ni citron, il réussit à nous emmener dans un univers propre à lui, là où les nombreuses techniques maîtrisées côtoient audace, originalité et raffinement. Une table à découvrir!
18235 boulevard Lacroix, Saint-Georges
16. Asteur
Asteur est un projet qui verra le jour d’ici quelques semaines, et je suis plus qu’heureux de briser la nouvelle. Derrière, on retrouve le couple restaurateur Olivier Robillard (chef) et Mihiko Roy (maître d’hôtel), que l’on a connus à l’excellent apportez votre vin de Saint-Eustache, Le Géraldine. Asteur incarne le souhait du chef à repousser ses limites et à s’épanouir à travers une gastronomie plus raffinée et axée sur l’expérience client, toujours en s’approvisionnant presque entièrement localement. Ça promet!
394 chemin de la Grande-Côte, Boisbriand
17. Roberto Pizza Romana
Que du bonheur, Roberto Pizza Romana! Je n’ai pas goûté une meilleure pizza de style romaine à la pointe dans la région – et je dirais même au Québec en entier. Le mélange de farines, la fermentation lente, le doigté, les garnitures cuisinées comme un chef, l’amour... Il n’y a pas de secret!
241 chemin d’Old Chelsea, Chelsea
18. Chez Mathilde
Il établit des relations directes avec ses pêcheurs, maraîchers et cueilleurs de la Côte-Nord; il ose pousser la gastronomie de la région; il partage de manière inspirante et créative son savoir-faire, rendant honneur aux artisans et aux produits de chez lui. Si vous prévoyez prendre la route de la Côte-Nord la saison prochaine, pensez arrêter voir Jean-Sébastien Sicard à son restaurant Chez Mathilde. Asseyez-vous au comptoir-chef et laissez lui carte blanche!
227 rue des Pionniers, Tadoussac
19. Lueur
Super addition dans l’offre de veillée dans la ville de Québec, le Lueur est le récent projet du duo frère et sœur Raphaël et Laurie-Alex Vézina, du restaurant gastronomique Laurie-Raphaël. Bien installé dans le même bâtiment que la grande table, le Lueur nous fait profiter de la même cuisine – et des mêmes ingrédients – que son grand frère. Une formule bar-cuisine dans une ambiance éclectique qui fait plaisir à visiter à toute heure de la soirée. Réservations recommandées.
117 rue Dalhousie, Québec
20. Le Clocher Penché
Voici une table de Québec qui ne vieillit pas du tout – ou qui plutôt, s’embellit avec le temps. Le Clocher Penché soufflera sa 30e bougie cette année et semble avoir pris un second souffle suite à la revitalisation du restaurant il y a quelques années. L’équipe en cuisine remet au goût du jour les classiques de bistro français en intégrant à foison les produits du Québec, pour notre plus grand plaisir.
203 rue Saint-Joseph Est, Québec
21. Alentours
Le chef Tim Moroney nous accueille dans son espace sur mesure qui nous veut autant de bien que celui de la terre. Cette table pousse l’engagement écologique comme aucune autre au Québec: ingrédients sourcés à moins de 150 km du restaurant (vins à moins de 250 km), compostage des déchets, cuisine hydroélectrique et utilisation de spiritueux du Québec «du grain à la bouteille» sont quelques initiatives durables mises en place. On y déguste un menu dégustation fixe allant de sept à neuf services à partager, pour le prix de 110$ avant les taxes, mais sans pourboire: l’équipe a récemment pris la décision de les supprimer.
715 rue Saint-Bernard, Québec
22. Kebec Club Privé
Pour le cinquième anniversaire du Kebec Club Privé, le duo de chefs Cassandre Osterroth et Pierre-Olivier Pelletier s’est non seulement offert un nouveau cadre où accueillir leurs invités, mais également une philosophie et une éthique de travail encore plus assumées. On aura retiré la viande du menu, pour se concentrer sur les produits maritimes, forestiers et maraîchers provenant du Québec. On reste encore sur la formule du menu dégustation unique 10 services servis simultanément aux 10 convives, dans une ambiance détendue et conviviale.
767 rue Saint-Joseph Est, Québec
23. Restaurant Wong
Une enseigne qui n’a jamais dérougi en 65 ans, des recettes cantonaises familiales transmises de génération en génération, parfois rehaussées d’une pincée de jeunesse et d’un trait d’audace. Le Restaurant Wong représente parfaitement cette fusion entre la Chine et le Québec. Pensez dumplings homard et chanterelles, rouleaux de printemps à l’agneau du Québec, egg rolls au bison du Québec, côtes levées de porc aux cinq épices, sans oublier deux favoris des Québécois, le bœuf à l’orange et le poulet général Tao!
19 rue De Buade, Québec
24. Comptoir Moutarde
Notre salade repas regorgeait de légumes frais de la région et était accompagnée d’un pain plat cuit à la minute; les cavatellis maison rebondissaient sous la dent, puis nous confirmaient que nous étions dans la saison du brocoli (avec un pesto de roquette, de la chapelure assaisonnée et quelques bons coups de fromage local). Les vins sont vivants, les cidres et les bières sont locaux: le Comptoir Moutarde est une merveilleuse adresse où se rendre pour un dîner ou un souper qui fait du bien.
46 rue Principale, Bedford, Québec
25. Deux Tomates
C’est une pizzéria, un caviste, un comptoir de plats à emporter à la maison... Un marchand de bonheur. Que l’on opte pour déguster la spectaculaire pizza avec un petit verre de gamay bien gouleyant sur place ou que l’on opte pour apporter le tout à la maison (avec un risotto aux poireaux et un mijoté de bœuf au passage), le comptoir Deux Tomates est un arrêt qui a tout pour faire plaisir. Je suis littéralement tombé sous le charme de cette aérienne et savoureuse pâte fermentée doucement puis cuite sur pierre, ce qui lui confère des arômes complexes et sapides. Et que dire de la sympathique sélection de vins d’importation privée!
2273 chemin du Parc, Orford
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