Alors que des documents de cour récents révèlent que le fabricant québécois de maïs soufflé Bad Monkey pourrait faire faillite en raison de dettes, ses cofondateurs assurent au contraire au Journal être capables de ressortir de ces vents de face plus forts qu’avant.

« On a des millions de ventes. On reste optimistes. On va passer au travers », résument au Journal Fabio et Joseph Zeppilli, cofondateurs de Bad Monkey, présent dans cinq pays.

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« C’est juste une restructuration. C’est sûr que la faillite est toujours un peu une prochaine étape, mais on n’est pas rendu là », soufflent-ils.

Le premier actionnaire (non majoritaire) de Bad Monkey est Fondaction, selon le Registre des entreprises du Québec. Le deuxième est Champlain Bad Monkey Investissement s.e.c. et le troisième est Champlain Bad Monkey International s.e.c.

Parmi les bénéficiaires ultimes se trouve Pierre Simard, directeur de la Corporation Financière Champlain, qui était actionnaire de contrôle de Louis Garneau Sports.

Crédit photo: Bad Monkey Popcorn

Nouveaux actionnaires

D’après Richter, séquestre au dossier, Bad Monkey a 1,3 million de dollars de créances garanties à la Banque TD et près de 7,3 millions de dollars de créances non garanties.

« L’entreprise, tel qu’elle est opérée aujourd’hui n’est pas viable, mais il est possible qu’un autre joueur dans le domaine au Québec ait déjà l’infrastructure pour la repartir de façon plus rentable », analyse Olivier Benchaya, partenaire chez Richter au dossier.

« Il est fort possible que le nom demeure », poursuit-il. La marque de commerce pourrait être relancée par un acquéreur, explique-t-il.

Selon lui, de gros joueurs avec des reins solides prennent de plus en plus de place au supermarché et ont fait de plus en plus mal à la PME québécoise ces derniers mois.

Crédit photo: Bad Monkey Popcorn

Concurrence féroce

Chez Bad Monkey, les frères Fabio et Joseph Zeppilli, prennent cependant avec un grain de sel l’ampleur des dettes rendues publiques dans des documents publiés récemment.

« La seule dette est le 1,2 million à la Banque TD et le 100 000$ au propriétaire », expliquent-ils.

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Bad Monkey fait valoir que la dette de 7,2 millions de dollars, évoquée par Richter, est moins effrayante qu’elle n’en a l’air parce qu’un bon 4 millions de dollars sur cette somme est l’argent d’un actionnaire important qui les soutient encore. 

– Avec la collaboration de Philippe Langlois, Sylvain Larocque et Martin Jolicoeur