1. Pourquoi Folks and Forks?
J'aurais aimé que ce soit en français, je suis Québécoise et je prône la langue française, sauf que je trouvais que ce n'était pas assez descriptif. «Des gens et des fourchettes», ça fait neutre... Mais «Folks», c'est plus que des gens pis des amis. On dirait que «Folks», c'est plus représentatif. Et «Forks», signifie fourchettes.
Il y a aussi le fait que mes recettes sont souvent inspirées de trucs plus traditionnels. Surtout dans ce livre-là (le tome 2), ce sont aussi des recettes qui sont puisées dans le temps. Folks, ce sont les traditions aussi, c'est le folklore.
2. Comment tu décrirais ton style culinaire en quelques mots?
Gourmand, sans prétention et simple. C'est à «la bonne franquette», très convivial.
3. À quoi ressemble ton parcours culinaire, ton histoire?
Je suis une fille de la Rive-Sud et ma famille avait une auberge familiale. Dans le fond, on avait deux auberges, une qui était une salle de réception et un restaurant, et l'autre qui était une auberge, un bed and breakfast. Les deux maisons étaient collées, moi, j'habitais dans une et mes grands-parents habitaient dans l'autre.
J'ai grandi entourée de chefs, dans le domaine de la restauration. Depuis que je suis toute petite, ça fait partie de ma jeunesse. Quand j'arrivais de l'école, il y avait des chefs à la maison, des employés.
Par la suite, j'ai commencé à partager mes photos de bouffe sur les réseaux sociaux, par plaisir. Mes amis, ma famille me suivaient, après ça, je me suis rendue compte que j'aimais vraiment ça faire ça. Le monde me demandait mes recettes, donc j'ai commencé à écrire mes recettes et je me suis ouvert un blog, j'ai commencé à me filmer, etc. C'est comme ça que ça a commencé.
Je ne pensais jamais arriver à ce point-ci. J’ai encore de la misère à réaliser tout ça. Les deux premières années de mon blog, je travaillais temps plein en assurances en même temps.
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4. Peux-tu nous parler un peu du titre de ton nouveau livre et comment t’es venue l’idée?
J’ai trouvé le livre de recettes de mon arrière-grand-mère et je trouvais ça tellement précieux, elle avait mis des papiers et écrit ses recettes sur les pages. Je trouvais ça malade et je trouvais ça important que ça se poursuive dans le temps.
Il y a des recettes de mon héritage et des recettes que j’ai créé de mon côté, avec ma famille, avec mes amis. Ce sont toutes des recettes qui me remémorent des moments importants dans ma vie.
5. De quoi es-tu la plus fière?
Ce sont vraiment des recettes classiques et je me suis toujours dit «À quoi bon apprendre à cuisiner de nouvelles recettes ou des nouvelles techniques, si tu ne connais pas tes propres recettes, ta propre culture, tes classiques, commence-là et après amuses-toi.»
Les classiques inspirent la nouvelle cuisine. Et je trouvais important de partager les classiques à ma fille. C’est un cadeau à long terme.
Mes grands-parents m’ont beaucoup aidé dans la production du livre. Il y avait des recettes de mon arrière-grand-mère que je n’avais pas retrouvé dans son livre, donc j’ai beaucoup parlé avec mes grands-parents, ils m’ont fourni des photos, raconté des anecdotes, aidé à choisir.
6. Comment ta famille a influencé/formé la foodie que tu es devenue?
Dans ma famille, on est très très «foodie», mon grand-père cuisine beaucoup. Mon amour pour la bouffe a toujours été là.
Mon grand-père m’amenait partout quand j’étais petite. On allait dans les grands restaurants, j’ai appris l’étiquette rapidement. Il m’a vraiment plongé là-dedans. Et, il cuisine vraiment bien, autant des recettes de base que des «fancy».
Dans ma famille, on se fait souvent des grosses tablées, on est une grosse famille. On mange tous ensemble, ç’a toujours été très festif chez nous, à l’auberge aussi.
7. C'est quoi ton repas d’enfance préféré?
Les saucisses à la sauce tomate de mon grand-père avec des patates pilées, c’est vraiment réconfortant. La recette est dans mon premier tome, donc je ne pouvais pas la mettre dans mon deuxième.
Dans ce tome-ci, il y a le jambon à l’ananas que ma mère faisait, je trippais. Je l’ai déjà demandé à ma fête en juillet (rires).
Sinon, jeune, je trippais vraiment sur la tartiflette. J’aimais vraiment le confit de canard, j’étais quand même une fine bouche (rires).
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8. Un conseil culinaire familial que tu n’oublieras jamais?
La gourmandise : On est dans l’ère des recettes santé et dans l’ère de «Il ne faut pas manger de crème, de beurre.», des régimes, etc. Je ne me suis jamais posé de questions. J’y vais dans le plaisir. Oui, il faut avoir une bonne hygiène de vie, c’est important, mais il ne faut pas limiter le plaisir.
Avoir du fun : Chaque fois que je vois mon grand-père cuisiner, il a son petit verre de cognac et sa musique jazz pis il a du fun. La meilleure cuisine est faite avec amour et simplicité.
9. Quels sont tes meilleurs conseils en cuisine?
D’y aller dans l’équilibre. On le fait pour le plaisir. Chaque repas est important dans la vie. On partage, on se fait du fun, on crée un moment. La cuisine et la musique sont les choses les plus rassembleuses au monde.
En rafale
- «Avec du beurre, c’est toujours meilleur.»
- La cuisson lente est toujours gagnante.
- Aliments frais : herbes fraîches le plus possible, fruits et légumes frais. Fraîcheur et qualité, toujours.
- Toujours saler l’eau des pâtes.
- Ne pas trop calculer (sauf en pâtisserie). Il faut se faire confiance et être créatifs.
Folks and Forks Tome II : Héritage à Mathilde - 39.95$
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