Fin du gel des prix : voici les produits qui vont augmenter drastiquement dès ce mois-ci

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par Journal de Montréal Mis à jour le 6 févr. 2024

On préférerait évidemment s'en passer, mais avec l'arrivée de février arrive malheureusement la fin du gel des prix à l'épicerie. Voici ce à quoi vous pourrez vous attendre prochainement chez Metro, Provigo et IGA.

Consultez nos rabais de la semaine ici.

«Ça ne sert à rien de geler les prix, les consommateurs finissent toujours par y goûter en février», constate Sylvain Charlebois, chercheur en alimentation.

Le jus d’orange, les légumes en conserve, les sauces à spaghetti, l’huile d’olive et les viandes préemballées sont quelques-uns des produits qui coûtent déjà plus cher qu’en janvier. 

La fin du gel des prix chez Metro, Super C, Provigo, Maxi et IGA concerne surtout les marques nationales, celles qui ne leur appartiennent pas. 

 

Les grandes chaînes gèlent les prix depuis des dizaines d’années déjà. Le but est de bien se préparer pour les promotions et les rabais de la période des Fêtes, la vache à lait de l’industrie. 

La pratique illustre bien que «l’industrie n’est pas reconnue pour sa transparence», note Jordan LeBel, prof de marketing alimentaire à l’Université Concordia. 

La preuve? Loblaw refuse d’aborder la question publiquement. «Il s’agit de questions de nature trop sensible», a répondu le propriétaire ontarien des chaînes Provigo et Maxi au Journal, vendredi. 

Les épiciers doivent nous donner confiance et pas le contraire, plaide le spécialiste de la psychologie du consommateur. Quand Provigo a cessé de vendre des aliments à 50% de rabais, récemment, la chaîne «a bien montré qu’elle est déconnectée du monde».

 

L’industrie a encore besoin, en 2024, du gel des prix qui se termine en février, répond Metro, qui fait preuve de davantage de transparence dans ce dossier. 

Eric La Flèche a abordé le sujet de front, mardi, lors d’une rare sortie publique. «On reçoit beaucoup de demandes de la part de nos fournisseurs», a répété le patron de Metro. 

L’an dernier, il parlait de 27 000 demandes à traiter. Elles sont redescendues à moins de 10 000, la normale, en 2023.

Le prix des marques privées avait grimpé en flèche, en février 2023, l’inverse d’aujourd’hui. Le beurre (454 g) de marque privée se détaillait alors 5,99$ et le paquet de six muffins anglais, 1,99$.

Au 31 janvier 2024, ces produits de marques Selection ou Sans nom étaient vendus à 6,49$ pour le beurre et à 3,69$ pour les muffins anglais. 

Pour combien de temps encore l’industrie va-t-elle fonctionner comme ça? «Je ne le sais pas. Pas pour toujours, peut-être. Les choses changent, elles évoluent», indique l’ombre d’Eric La Flèche chez Metro, la vice-présidente Marie-Claude Bacon. 

D'où vient le gel des prix

Le gel des prix est «un peu obscur», pense Sylvain Charlebois, «ça existe depuis toujours et ça ne sert plus à rien en 2024». La pratique en place depuis des décennies sert à préparer la très achalandée période des Fêtes, prétend l’industrie. «En février, chaque année, on arrive avec de nouveaux prix, ceux qu’on a été capable d’aller chercher en négociant avec nos fournisseurs», explique Metro. C’est l’occasion pour les chaînes de vider le sac de demandes de hausse de prix, qui a atteint 27 000 chez Metro en 2022. 


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